25 Novembre 2015
Pour Amelle et Hadidja, l'aide à la personne
Amelle, 22 ans, et Hadidja, 24 ans, sont deux anciennes stagiaires ayant suivi la même voie professionnelle : l’aide à la personne. Elles reviennent sur leur parcours avant, pendant et après l’E2C.
Qu’est ce qui vous a amené jusqu’à l’Ecole de la 2ème Chance Drôme Ardèche ?
Amelle : J’ai souhaité changer de filière. Je faisais de la comptabilité, et ça ne me plaisait pas du tout. Changement radical ! La Mission Locale m’a conseillé l’E2C pour tester différents secteurs d’activités, ce qui m’a plu. En entrant à l’E2C, mon objectif était de découvrir ce que je voulais faire pour pouvoir évoluer par la suite.
Hadidja : Et bien, moi aussi j’étais dans la comptabilité avant l’E2C ! J’ai validé mon BEP comptabilité, mais j’ai échoué mon bac pro. Mais je savais, de toute façon, que ce n’était pas ce que je voulais faire. Pour moi aussi, l’E2C était une bonne manière de travailler mon projet professionnel.
Pourquoi l’aide à la personne ? Quel a été le déclic ?
Amelle : J’ai expérimenté plusieurs métiers à l’E2C. Vente en bazar, vente en alimentaire, j’ai même été intéressée à un moment par la plasturgie… sans vraiment avoir de coup de cœur ! Et puis j’ai fait un stage de deux semaines dans une association de service à la personne. Ca a été vraiment le moment de ma formation où les semaines sont passées le plus vite ! Je suis intervenue auprès de tous types de personnes, avec des pathologies différentes. J’étais tellement bien, ça a confirmé ce que je voulais faire.
Depuis, j’ai fait une formation d’Assistante de Vie aux Familles (AVF), puis j’ai travaillé. Il y a eu des expériences qui m’ont marquée. L’été dernier, j’ai effectué un remplacement d’un mois chez une personne malade, qui ne pouvait plus parler. J’ai eu ce travail via un stage que j’avais effectué à l’E2C, d’ailleurs. J’étais vraiment la seule personne qu’il voyait presque tous les jours. Au début, c’était bizarre, puisqu’il communiquait avec moi seulement avec des gestes. Je n’avais jamais connu ça. Et puis au fur et à mesure c’est devenu complètement naturel.
J’ai fini mon contrat. Puis j’ai appris que cette personne est décédée. Ca a été dur, mais j’ai pensé à tout ce qu’il m’avait apporté et tout ce que je lui avais apporté, et ça m’a poussé encore plus à vouloir continuer dans ce métier.
Hadidja : C’est un peu pareil pour moi, ce sont les stages qui m’ont aidé à valider le projet. J’ai fait deux stages qui m’ont plu, mais sans plus, en tant qu’hôtesse de caisse puis à l’école maternelle. Au début, je m’orientais sur le secteur de la petite enfance. Puis j’ai découvert le travail en maison de retraite et à domicile, et j’ai choisi de me diriger vers cette voie. Je passe actuellement le Diplôme d’Etat d’Assistante de Vie Sociale (DEAVS).
A part l’orientation professionnelle, que vous a apporté l’E2C ?
Hadidja : L’E2C, ça m’a amenée à prendre confiance en moi et à être plus patiente. Par exemple, j’ai échoué l’entrée en formation DEAVS la première fois que je l’ai passé. Quelques mois plus tôt, j’aurais baissé les bras, mais là, j’ai pu bénéficier de l’aide des formateurs qui m’ont remotivée. Ils me disaient « c’est pas parce que tu as échoué que t’es nulle ! ». Alors j’ai retravaillé, notamment à l’oral, puis j’ai passé d’autres tests. Et ça a marché.
Amelle : La formation m’a permis de me rassurer par rapport aux tests d’entrée en formation d’AVF. A l’E2C, il y avait des ateliers d’écriture, j’ai eu des conseils pour savoir comment parler, comment avoir une discussion professionnelle, comment s’exprimer face à un employeur. Pour moi, ça a été un tremplin : une formation qui m’a permis d’évoluer vers une autre formation qualifiante.
Quels sont vos plans pour le futur ?
Amelle : Aujourd’hui, je me focalise sur les concours, afin de devenir aide médico-psychologique.
Hadidja : Je valide mon DEAVS début décembre, puis je cherche du travail !
Un grand merci à Amelle et à Hadidja pour être intervenues lors des Matinales des Métiers et des Formations de l’aide à la personne et petite enfance, le 19 novembre dernier. On leur souhaite une belle carrière dans ce secteur d’activité noble, porteur, et qui fait sens.